La Sorgue

 

     L'histoire et la configuration de la rivière la Sorgue sont étroitement liées à l'histoire de la ville et de ses habitants.

      Sa source jaillit d'un gouffre à quelques kilomètres en amont de L’Isle sur la Sorgue, à Fontaine de Vaucluse (la Vallée close qui a donné son nom au département de Vaucluse), site pittoresque qui garde le souvenir des différents séjours qu’y fit François Pétrarque, le poète précurseur de l’Humanisme.
     C'est l'une des plus importantes exsurgences du monde. Elle draine un immense réservoir calcaire de près de 1 200 km² sur 1 km d’épaisseur.

Voir la coupe du gouffre

     La rivière suit son lit naturel jusqu’au Partage des Eaux, bassin aménagé où la rivière se divise en deux branches calibrées, celle dite de Velleron et celle de l'Isle qui ceinturent la cité et à partir desquelles ont été aménagées les différentes voies. Sur le canal de l'Arquet, qui en comporte encore plusieurs, on dénombrait 17 branches de la rivière au début du XIXe siècle.

     A partir de L’Isle sur la Sorgue, la rivière est d’origine anthropique car totalement échafaudée du fait de l'homme. Elle forme un vaste et complexe réseau maillé de plus de 500 km de cours d’eau, alimentés grâce à une centaine d’ouvrages hydrauliques (seuils déversoirs, vannes…). Le Canal de Vaucluse détourne l’eau du bassin versant et l’amène jusqu’aux communes d' Avignon et de Sorgues.

     La Sorgue est le seul cours d’eau de la région méditerranéenne à bénéficier d’un débit important toute l’année. Même au plus fort des périodes de canicule, au plus fort de l’été ou en périodes de sécheresse, la Sorgue conserve un débit de plusieurs milliers de litres/seconde alors que les autres rivières de la région sont pratiquement à sec.

Voir la carte du réseau des Sorgues et la cartes des principaux ouvrages

     Cette rivière aux eaux d'un vert émeraude présente aujourd’hui une forte richesse écologique et paysagère. Elle abrite en son sein et sur ses berges des espèces rares, voire uniques en Provence. C'est d'ailleurs une rivière réputée pour la pêche des salmonidés, au même titre que la Loue (Doubs) ou la Roya (Alpes Maritimes).
     De même, la végétation est exceptionnelle pour la région méditerranéenne. L’humidité constante fournie par la Sorgue permet la présence d’une forêt développée de frênes, d’aulnes et d’ormes, généralement typique du Nord de la Loire. Ces richesses ont justifié l’inscription de la Sorgue dans le réseau européen Natura 2000.

     Pour illustrer mes propos :

Une rivière dans la ville